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Et puis un jour... sortir

....

Sortir...

Sans savoir encore ou aller quand tant de choses nous sont encore interdites...

Cette étape sonne le glas de cette parenthèse incohérente, sans doute "extra" ordinaire si ce n'est qui ne laisse personne indifférent.

En vérité, nos vies et notre confinement m'ont semblé si lourds à porter parfois. S'étirer dans un cadre aussi large soit-il ne vaut pas la promesse infinie des étendues que la Terre offre.

Je ne rêve que de retourner voir la mer mais j'en suis encore privée.

Puisque la promiscuité nous est désormais refusée pourquoi les grands espaces le sont-ils ?

Puisque les codes sociaux seront à réinventer, puisque muette de peur je n'arrive plus à crier, je ne rêve plus que de voler.

J'aimerai tant garder le plus beau de cette aventure, l'essence et la quintessence de ces moments hors du temps. A cinq, dans une bulle imparfaite.

Mais pour le moment je n'y arrive pas.

Ce matin, l'air est toujours aussi frais, l'herbe se fait de moins en moins gelée au contact de mes pieds, le printemps avance et j'ai la sensation de ne pas le voir se dérouler comme je l'aurai souhaité. Les promesses de l’été, le temps où l’on faisait croire que tout allait bien ne sont plus.

L'été sera ou ne sera pas, mais il devra être autre.

Aujourd'hui j'ai fais le tour de mon jardin, ce nouvel endroit qui nous appartient, le seul espace qui nous soit autorisé d'emprunter sans fard. Et je dois l'apprivoiser.

Une page se tourne, une autre, blanche apparaît ou tout reste à écrire. Une lumière au bout du tunnel, emplit de doutes et de questions sans réponse.

Brumeuse et enveloppée. Une chevauchée lente, un pas après l’autre, étape après étape.

Je ne ferme pas totalement la porte de l'avant, elle reste entrouverte pour les jours de moins bien, pour le peut-être. Je ne veux pas voir de ruines. Je ne veux rien de cela.

On se relèvera toujours de nos cendres, l'homme est une glaise malléable qui saura s'adapter. Ne dit-on pas que Prométhée nous aurait façonné d'eau et de terre ? Et même si nous ne sommes que peu de choses dans le vaste univers, j'espère que notre survie sera une surprise.

On devrait toujours aller voir l'océan, sa mémoire. A défaut, les étoiles. Au mieux, les deux pour rêver. On ira.


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