Voyage à travers le temps : l'Egypte

Regards. Et l'impression d'avoir voyagé hors du temps. Plus de trois mille ans d'histoires en quelques jours, c'est un peu flou pour nous. Ce retour qui chamboule et ces quelques heures au dessus des nuages. On ne sait pas encore où nous en sommes, ni quelle est la couleur du ciel. Alors doucement, on réapprend, on tâtonne.

En Egypte, il y a eu ce premier regard. Le Nil, le désert, la luminosité, les palmiers, les plaines, les bateaux. Tant de délicatesse. C'était... BEAU.

Du silence et cinq fois par jour l'appel des muezzins étrangement apaisant, à peine troublant.

De la majesté. Bien au-delà de ce que l'on peut imaginer même dans nos rêves les plus fous. Des noms aussi puissants que les pharaons qui les ont érigé et leur panthéon : Karnac, Kom Ombo, Edfou, Philae, Abou Simbel, Medinet Habou, Assouan, Louxor, Horus, Osiris, Hatchepsout, Ramses, Nefertari...

Puis un second regard, jaune, or, très lumineux. Des images naturelles, majestueuses, grandioses, dingues, sublimes. Voilà SUBLIMES. Une clarté omniprésente qui brûle les yeux et l'âme, du soleil qui s'éveille et s'endort avec nous. Qui donne une couleur unique à chaque détail, à chaque ombre, à chaque instant.

Des regards. Des milliers, éperdus, ralentis qui n'oublient rien. Des lieux encore plus beaux que les tableaux de Champollion, plus fous que les voyages de Napoléon, que les romans d'Agatha Christie ou de Christian Jacq. Des regards bien plus que des mots, qui ne sortent pas. Une beauté qui ne s'écrit pas. Des lettres associées entre elles, qui maladroitement traduisent des émotions. Dans ces moments là on a finalement peu parlé et seulement admiré, happé et aspiré nos propres émotions.

Au fil de l'eau, pendant des heures la vie égyptienne a défilé sous nos yeux. Paysages, temples, dieux, felouques, papyrus, ruines, désert . Nil. Bien sur. Le Nil.

Privilégiés d'avoir ces merveilles juste pour nous parfois. Je repense à ces matins aux aurores et nos pieds ensablés qui ont foulé les dalles millénaires, nos mains qui ont frôlé les pierres à la nuit tombée. Et ces silences qui nous ont observé et sourit. Ces êtres mi-hommes, mi-dieux qui ont guidé notre destin quelques jours nous ont remodelé.

Il nous reste toutes ces images qui secouent, qui prennent au corps, qui rappellent à nos anciennes vies, qui chahutent de fourmillements intenses chacune de nos cellules.

Et l'eau du Nil, chargée de mémoire qui a réactivé chacune de nos cellules, on parle de la mémoire de l'eau.. rien n'a jamais été plus vrai en son sein.

Merci à toi belle Egypte de nous avoir autant transformé.