Cette fin d'année a un goût particulier, inexplicable même...
J'ai envie de beaucoup de choses pour ma famille mais également pour moi.. et je n'arrive pas encore à m'en donner les moyens ni la force ce qui est parfois extrêmement frustrant. J'y crois, enfin nous y croyons car nous sommes tous soudés et c'est en famille et ensembles que l'on est plus fort. Seul on ne survit pas.
Ce goût particulier tient aussi du fait que cette rentrée a été synonyme de changements pour nous tous : nouvelle école, petits et grands projets, nouveaux objectifs.
Et puis là ou nous vivons, ce début d'automne est étonnement doux voir même estival et il permet de prolonger les tenues légères et d'éviter de tout jeter dans un carton en leur souhaitant un bel hiver (en espérant fortement qu'ils soient toujours portables dans un an...). On profite de nos journées, on apprécie le temps qui passe (si vite) à leurs côtés en attendant d'entrer sereinement dans l'hiver.
Et puis cette année mon grand a découvert le collège, je deviens donc mère d'un pré-ado... des changements qui impliquent pour moi une nouvelle façon de l'aborder lui et son univers. Car ce n'est pas un mythe ou une légende urbaine, un enfant CHANGE en devenant un ado, c'est parfois dur de l'accepter, je me fais violence... mon bébé est toujours là au fond quelque part (il me câline fort, tellement fort tous les soirs) mais une autre personne apparaît tout doucement, sans crier gare et prend de plus en plus de place... créant un vide soudainement entre nous.
On y arrivera lui et moi à passer ce cap, je le sais.
Mais je fais face à des montagnes émotionnelles à traverser (l'ascenseur c'est définitivement pas assez haut) : le changement de look, d'attitude, d'intérêts, les fois ou il s'enferme dans sa chambre, les "je m'en fous", les mots qui dépassent (légèrement) les bornes des limites, les regards, les fois ou il souffle, le look et les longues minutes devant la glace à se recoiffer sa mèche (que j'ai juste envie de couper parfois) = bref !
Tout ça pour dire que le long chemin qui mène vers un nouveau lui, celui qui fera de mon fils (OMG) un homme a démarré. Et non je l'avoue je ne m'y suis pas préparée, je pense qu'au fond aucun parent ne doit l'être.
C'est dur et ça fait mal, mais ça prépare pour le jour ou il nous quittera (n'y pensons pas encore). Allez ça ira, ça ira, ça ira (je le sais, j'ai pas le choix que d'y croire) !
Et puis pour les futures mamans d'ado qui me liraient sachez que le collège n'a pas changé en 20 ans (enfin si à quelques exceptions près)... il y a toujours autant de devoirs, donc c'est un univers tout entier qu'on leur fait traverser entre le primaire tout mignon sans travail (tout au mieux une leçon, quelques mots et une poésie) et la 6eme ou l'on arrête pas, jamais !
Et les sacs sont toujours aussi lourds... dos cassé tous les soirs ! A l'ère du numérique, de l'image cela est un comble. L'éducation nationale en France ne change pas et n'évolue pas, du moins pas assez vite, elle ne s'adapte pas. Quid dans 20 ans ?
Bref le début d'automne est chargé ! Des projets, des envies, des voyages, des rêves et une réalité qui est prenante, trop prenante avec laquelle il faut jongler mais qui nous rend vivants et nous empêche de pavoiser et de procrastiner, en avant !
“Le commencement est beaucoup plus que la moitié de l'objectif.”
Aujourd'hui j'ai décidé que mon avenir m'appartenait, que peu m'importait ce que pensait finalement mon entourage et de faire fi des autres, du destin et de tout ce qui pourrait nous entraver.
Ceux qui me connaissent savent que j'en ai assez bavé cette année, courir sans arrêt pour rien et dans tous les sens pour - NO ONE - et - NOTHING.
